Le mot du jour

Erotomanie : n.f. (norme française) "Délire passionnel chronique centré sur l'Illusion délirante d'être aimé par une personne, le plus souvent inaccessible. Ce délire, décrit par G.-G. de Clérambault comme une psychose passionnelle à distinguer de la paranoïa, se caractérise par une évolution en trois périodes :

1. La phase d'Espoir : la plus longue, où le patient espère que son "amoureux" va se déclarer ouvertement.
2. La phase de Dépit : qui s'accompagne souvent de dépression et parfois même de suicide.
3. La phase de Rancune : aggréssivité vis à vis de l'objet s'exprimant par des passages à l'acte pouvant aller jusqu'au meutre de celui ci.

L'objet est généralement d'un rang social supérieur à celui de l'Erotomaniaque : vedette de cinéma ou de music-hall, auteur célèbre, avocat, ecclésiastique, bloggueuse au talent incroyable, médecin.."(source, attention, y a de la source : http://humanum.online.fr/Site/Aphrodite/Amourpathos.htm)

Bon, alors prenons quelques secondes pour conclure ce post digne de "Confessions Intimes" (23h40, lundi sur TF1) entre un reportage (?) sur le syndrome de Gilles de la Tourette et un autre sur un enfant hyper-actif dont les parents adolescents sont aux bords de la rupture à cause de la passion de Kevin pour le tunning. Avec Julien Courbet à la prod, tordons le cou aux idées reçues :

1. l'érotomanie n'a rien à voir avec l'aérophagie, même si l'une n'exclut pas l'autre. L'érotomanie ne se soigne pas à coups de Rennie (et l'aspirine ne fait rien contre la connerie)
2. "érotomane" n'est pas une version sexy de superman, même si ça me donne des idées pour le prochain carnaval de Notting Hill (eh oui, j't'ai pas dit ? je crois aux coups de foudre!-noooon!-siiiiiiiiiiiii!!!!)

Bang Bang

Bon d'accord, d'accord, Bernard Werber vend à la pelle des livres écrits à la truelle. Mais il y a cette scène des thanatonautes : Mickaël Pinson, par un procédé qui rendrait Jean-Sébastien Mc Gyver (ben quoi, c'est vraiment son prénom) vert de jalousie, parvient à percer les mystères de l'au-delà et, un peu avant, juste en dessous, de son karma. Et il comprend que la femme qu'il aime et qu'il a épousée n'est pas son âme soeur. Son âme soeur existe, il ne l'a pas rencontrée. Alors vient cette mini scène où notre ami Mimi Pinson décroche le combiné, un sourire et un simple "allo" à sa moitié d'orange. Non elle ne répond pas "à l'huile", comme tu l'aurais fait sans doute, je commence à te connaitre, fais pas l'innocente, t'as encore du carambar collé aux dents, elle répond simplement "allo" et Mickaël fait "c'est moi" et d'après mes souvenirs les deux se mettent à pleurer car ils ont compris le rendez-vous manqué.

J'ai depuis quelques jours la conviction que mon âme soeur existe, que ce n'est pas l'invention d'un philosophe génial pour draguer les nanas, et que JP Dubois se plante lorsqu'il écrit que "l’autre n’est que le reflet trompeur de soi-même, le miroir chargé d’apaiser la terreur d’une insondable solitude". Je ne sais rien d'elle. Je sais que c'est elle. Comment lui dire ?

Ooh la la

Le dernier Goldfrapp, c'est de l'or en barre. Groovy, baby !

Aujourd'hui, c'est Bank Holiday, donc je suis resté à la maison. Je me suis réveillé après un rêve bizarre, situé dans une gare, gare St Lazarre je crois, dans le grand hall où il y a le point rencontre. A 10h, tout le monde marchait dans tous les sens, les gens se parlaient, haut et fort, des rires tonitruants (y a un D ?), des petits rires nerveux, une ambiance un peu survoltée, comme les jours de départ avec grève surprise mais comme si la foule avait fumé des joints. Je voyais de nombreux couples se former, souvent mal assortis, les femmes avaient du rouge aux lèvres et les hommes portaient des chapeaux et des imper, ambiance un peu fifties, quoi, c'est tout, pas un truc chelou j'te vois venir ; les paires partaient, yeux dans les yeux, main dans la main et bientot zigounette dans le pilou-pilou, c'était flagrant. Et puis à 10h10, plus rien. Je me retrouvais seul. Quelques clochards cafardeux me regardaient d'un air tristounet. L'un d'eux cracha. Un pigeon s'envola et aurait pu me chier sur la tête, parti comme c'était, mais voilà, c'est un jour spécial et je me suis réveillé en fanfare.

A 10h11, une procession hindoue passe sous ma fenêtre. Une centaine de personnes (600 selon les organisateurs) chante et escorte un char doré, qui a vaguement la forme d'un lotus, surmonté d'une sorte de kiosque. Je crois apercevoir un couple s'ébattre sous la coupole, mais bon j'en doute, je suis mal réveillé, je bande, je baille, un flic aboie, la caravane passe. Je retourne me coucher pour une petite demi-heure, je me tripote, c'est Bollywood dans ma tête ça sent l'encens dans la rue du soleil, je suis troublé mais heureux. Je crains de tomber amoureux.

Le mot du jour

Callipyge : adj. Qui a de belles fesses

Callipyge etait surtout employe a une epoque ou les femmes rondelettes etaient a l'honneur. Aujourd'hui elles sont talonneurs. D'ailleurs l'equipe feminine de rugby cartonne, leur(e) capitaine est electro-charcutiere chef a l'abattoir de Meudon, avec 50 mecs sous ses ordres.

Le sens de callypige a donc glisse vers l'ironie et fait reference a des beautes "speciales", qui auraient pu etre belles en d'autres temps, sous d'autres cieux. On a remplace "callipyge" par "ki1groku".

PS : je me taperais bien une grosse.

PPS : mais j'ai pas envie de me taper 10 ans d'analyse sur le theme : comment j'ai pas resolu mon Oedipe.

The locomotion

Ambiance bizarre a la maison. Louis et moi, c'est "le silence de la mer", genre le premier qui a parle sera une tapette. J'ignore ce que j'ai fait ou pas fait. What's wrong with you Louis ?

Matt est toujours dans ses elucubrations amoureuses avec Carin, ce qui ne l'empeche pas de tirer a droite a gauche (to pull) des nanas qui lui tournent autour depuis des mois.

Avec Sandy, c'est "fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis" et si qqn peut me dire de quel film c'est extrait, et bien je dormirai mieux et mes posts seront moins pourris. Peut-etre que mon fluide reviendra. Passque laaaaaaaa. Depuis un mois que je suis dans cette maison, j'ai plante l'ordinateur de Matt (c'est la faute a Bill Gates), failli peter la machine a laver (elle est entartree votre machine), et 2 ampoules ont claque qd je les allumais (bon la d'accord, j'admets).

Le soir je me soule de tele, mais c'est en attendant le prochain Houellebecq ("Michel va a la secte"). La tele anglaise, c'est dix minutes de programmes et deux minutes de pub. Brainwashing. Ici aussi y a Lost, Nip Tuck (y a un "C" ?), Six feet under. c'est flippant de constater que toute la planete (enfin celle qui a la tele) s'abreuve des memes images. Good morning, Mr Anderson.

Haiku

Vegetarien con
Mysogyne hier j'ai joui
Dans une aubergine

Vanishing point
J'ai vraiment pas la peche ce week-end, putain. Mes derniers devoirs d'ecolier n'avancent pas, je vois le mur arriver. De plus en plus vite. Bang.

Et puis je suis indecrottablement porte (grrrrr mais comment on fait l'accent aigu, merdre alors) porte sur la deprime passagere, meme pas saisonniere ni meme post coitale. Mais si, tu la connais cette sensation, "quand le ciel bas et lourd pese comme un couvercle", "quand la pluie etalant ses immenses trainees/d'une vaste prison imite les barreaux". Je suis bipolaire. Comme l'ours de Lost. Ou la pile de ton vibro.

Samedi soir. La louse. Je devrais etre dans un bar trendy en train de boire mon salaire, tout en deblaterant des conneries a l'oreille d'une Anglaise ventrue mais mini-jupee. Je lui dirais qu'en francais de la rue, une fille se dit " une meuf" et ca la ferait marrer, parce que pour elle, "a muff", c'est la foufoune. Alors pour approfondir, et apres avoir pris une gorgee de J2O, je lui dirais que "un garcon" se dit "un keum" et ca la ferait marrer (faut dire qu'elles ont le rire facile apres 3 ou 4 verres) parce que pour elle "cum" c'est le foutre. Je lui dirais que les Anglais ne pensent qu'a ca, malgre leur sens de la metonymie (si elle est csp+), de la metaphore (si elle est employee ou salariee), ou des realites (autres cas). On reprendrait ensemble une gorgee. Ensuite, je lui proposerais de "filer a l'anglaise", elle me dirait quoi?, je lui expliquerais qu'on pourrait partir discretement pour un endroit plus calme, elle me dirait que chez elle on dit "partir a la francaise", je lui dirais, "ok c'est parti" en lui prenant la main. Une fois dehors, je lui dirais que ce soir est une tres belle soiree, une soiree brillante, grace a elle, parce qu'on peut pas vraiment compter sur les etoiles. Elle ferait "hihi", je lui dirais qu'elle est tres belle quand elle regarde le ciel et qu'elle sourit, alors j'ajouterais en souriant qu'elle ferait mieux d'arreter tout de suite, "otherwise i'll have to kiss you and it'll be your fault", ca la ferait sourire alors je l'embrasserais tout de suite, sans hesiter, mais pas trop vite non plus pour rester dans le tempo. On parlerait peut etre ensuite de French kiss, et pourquoi pas d'English breakfast, alors j'aimerais qu'elle me dise (pas envie d'employer l'imparfait du subjonctif, trop rabat-joie), que ses oeufs le matin, elle les aime surtout non fecondes. Alors je lui prendrais la temperature. Avec un doigt. Dans le rectum. Pfff mais non je deconne, c'etait juste pour casser l'ambiance.

Le mot du jour

peccamineux : adj. relatif au pech....................

NON. pas peccamineux. Je viens de m'apercevoir que "peccamineux" fait DEJA partie de la liste de Pivot-Schindler. 100 mots a sauver. Je tiens a preciser que l'absence d'accents est due a ce clavier anglais et a mon incapacite a me souvenir des codes ascii(?) pour les accents. Je me souviens juste de alt+133 et alt+130. Alors ce soir, c'est greve d'accents, nom d'une bite.

Tant qu'on y est, voici la liste complete : argousin, atour, babillard (arde), badauderie, bailler, bancroche, barguigner, bath, béjaune, billevesée, brimborion, brocard, brune, cagoterie, capon, carabistouille, caraco, cautèle, chemineau, clampin, coquecigrue, débagouler, déduit, derechef, diantre, ébaudir, esbigner, étalier, faix, faquin, fesse-mathieu, fi, fla-fla, flambard, flandrin, fortifs, gandin, génitoires, goguenardise, gommeux, goualante, gourgandine, gourme, grimaud, gueux (gueuse, gueuserie), hommasse, huis, icelui (icelle), jean-foutre, jocrisse, jouvenceau (celle), lupanar, macache, mafflu(e), manant, mâtin, matutinal, melliflu (e), mirliflore, momerie, moult, nasarde, nénette, nitescence, opiniâtrer, patache, pauvresse, peccamineux, pékin, pendard (e), péronnelle, pétuner, potiner, potron-minet, priapée, purotin, quia, radeuse, rastaquouère, ribote, robin, rufian, saperlipopette, sapience, scrogneugneu, seoir, septentrion, subséquemment, suivez-moi-jeune-homme, tire-laine, toquer, torche-cul, tranche-montagne, trotte-menu, turlutaine, valétudinaire, venette, vétillard, vit, y.

voila.

De rien, Bernard.

je dis : DE RIEN, BERNARD (scrogneugneu)

Queer as folk
Beaucoup de personnes au bureau pensent que je suis gay. Je trouve ça plutôt rigolo. Bonne connection avec Clémence, chef de produit surdouée. Par exemple, une fois, je lui montre ma nouvelle base de données et là elle me fait:
"tu me scotches !..
-*** intrigué****c'est une proposition ?"
Ou encore l'autre jour, elle avait perdu un fichier qu'elle m'a demandé de retrouver.
"merci, tu me sauves la peau!..
-***lointain*** et encore, tu m'as pas vu sur mon cheval blanc

Et puis quelques allusions plus ou moins directes, des regards, des trucs rigoureusement intranscriptibles, petit voyeur, va.

Le mot du jour

Albion : Nom littéraire donné à l'Angleterre (source : Mr Bloinié, prof de 4ème)

Albion n'a jamais eu bonne presse. "Albion" est souvent accompagné de l'épithète "perfide" alors que d'autres préfèrent être seuls que mal accompagnés. En revanche, on ne parle que de "la verte Erin", sa voisine, chez qui Albion ne va pas crier famine.

Bien sûr, les puristes-latinistes (appelons-les "purinistes" pour faire court) observeront qu'Albion a pour racine "albus, a, um" blanc, en latin parce que les Anglais ont la blancheur monotone, et que "perfide Albion" a survécu grâce à des vers célèbres de Victor, de Théophile, d'Obiwan ou réponse d, aucun des trois. Moi perso, j'ai pas d'avis sur la question. Et Mr Bloinié est mort d'une cirrhose (source : Mme Taillepérie).

Belle île en mer

Londres, arrivé il y a déjà 6 semaines. Mon quartier, c'est Tooting, Sud-Ouest. 1/3 Indien, 1/3 Arabe, 1/3 Caraïbes. Ca me fait des vacances. Suis en colocation avec un Australien de 29 ans, Matt et un Sud-Africain de 28 ans, Louis. Louis a préparé une sorte de coloquinte farcie au coriandre et à la féta (oui, celle au bon lait de brebisse, et gratis). Matt est le beau gosse qui déchire sa race. 1,85m, musclé, dents blanches, yeux bleus avec des larmes dedans. Il est tout déprimé parce qu'il s'est fait jeter par sa grosse, alors comme c'est la première fois pour lui, et aussi parce qu'il est Australien, il a tendance à revenir vers elle, comme un boomerang.