31 janvier 2006

Come together
A l'heure où Zawahiri invite Bush à se soumettre à Allah (source AFP, citée ici), je réécoute Villepin mis en musique, son fameux discours Onusien, peu avant la guerre.
Je me dis que mon cerveau est l'enjeu d'incessantes batailles d'influence. Pourquoi n'apprend-on pas à lire avec "La volonté de puissance" plutôt qu'avec Boubou le haricot ?
Smack

Live is life
Fred, c'était un vrai plaisir de t'avoir hier au téléphone. Nous partageons certes l'infortune des "chercheurs d'emploi" mais je sais que nous vivrons bientôt sous des cieux plus cléments. Merci de la qualité de ton écoute (Jacques Salomé, sors de mon corps immédiatement) !
Comme il était bon de parler avec toi de ma dernière relation mélodramatique ! Comme il était bon d'épancher ce fiel qui m'embourbait l'esprit ! Comme il était bon d'enrober ce foirage autistique d'une floppée de gros mots déversés goulûment ! D'évoquer ses tous petits seins coqués, son gros ventre flasque, sa choupinette touffue et ses mollets ronds ! Le conversation roulait comme une chanson paillarde à la troisième mi-temps.
Je m'en veux d'avoir éprouvé ce plaisir-là, mais c'est tellement grisant, ce rituel verbal de la poupée vaudou ! Sacrifice d'une fille frigolote ! Poupée du pire, poupée de con.
Les histoires d'amour, c'est quand même souvent de l'Adobe (ça fait un peu pareil. Ctrl+z en moins)

28 janvier 2006

A bout de souffle
"Dans les derniers jours de mai 1793, un des bataillons parisiens amenés en Bretagne par Santerre fouillait le redoutable bois de la Saudraie en Astillé. On n'était pas plus de trois cents, car le bataillon était décimé par cette rude guerre." (Victor Hugo, Quatre-vingt treize)
C'est la quatre-vingt treizième note de ce vide-poche. A cent, par temps de pluie ou de neige, j'arrête.
Je vais faire un blog pro, afin-d-optimiser-mon-employabilité (on dirait du Loic Le Meur, mais je crois que c'est du al1jup). Ca traitera de marketing, il me reste à trouver un angle d'attaque pour légitimer un peu le truc et FEDERER (oui comme le joueur de tennis, tu es en forme aujourd'hui, je le vois à ton oeil polisson). Fédérer un peu plus qu'autour de mon nombril en tout cas. Le vide-poche m'aura évité quelques heures chez le psy, donc l'objectif est atteint, même s'il m'en faudra encore quelques unes pour comprendre pourquoi rendre tout cela public. Enfin, virtuellement public, parce que la masse de blogs, l'irrégularité de la publication des notes et le narcissisme érigé en art de vivre, bref l'absence de contenu, ont rendu ce blog totalement invisible (comme la plupart des blogs, à l'exception d'une trentaine de blogs gorgés de soleil) .
Dans mon blog pro, il me faudra aussi une rubrique passions. Et là ça se complique. Je n'ai aucune passion. En entretien, c'est toujours le moment que je déteste, alors que le recruteur, il croit me faire une fleur, que je vais pouvoir montrer qui je suis vraiment, avec l'enthousiasme contagieux qui l'emportera lui aussi vers l'aventure, qui sait, sauver un village africain d'une famine certaine, faire un tour du monde à la voile, marcher sur les pas de Marco Polo ou encore collectionner les étiquettes collées sur les fruits. Parlez-moi de vos passions ? -Et bien, euh, vous voulez dire passion selon Saint Matthieu?.. bref. Je n'ai pas de passion. Marina Foïs, elle dit à qui veut bien l'entendre qu'elle n'aime pas la musique. Moi c'est pareil, sauf que je n'aime rien du tout. Je peux parler de presque tous les sujets, mais pas plus d'une minute. Parler de jogging et de marathon, ça va cinq minutes, mais j'ai bien vu que les gens zappaient très vite et à part ça t'as fait quoi ce week-end ? -bah j'ai couru !
Alors, ce blog pro.. euh, métier, passion, fédérer, passion, métier, de quoi parler ?
...
Bon sang mais c'est bien sûr : je vais parler de marketing du cul ! C'est super fédérateur le cul, tout le monde en a un. Tout sur les nouveautés du X, avec un focus sur les sex-toys (d'ailleurs la grande distri UK s'y met), le marché de la pipe en Europe, les pratiques nuptiales dans le monde. Et puis des photos aussi, avec le strip-tease des copines, comme dans l'écho des savanes. Sans oublier un CV de gros branleur au format PDF.

17 janvier 2006

Matador
Mickey 3d (voir photo ci-dessous), dans son album "Matador", sorti en 2005, nous livre une excellente description des effets neurologiques de certaines substances illicites. Explication (d'après un concept original bon pour ton poil) :

"Je n'ai pas peur des Américains,
Ni des cons, ni des politiciens,
>>> bon, Mickey vient de voir un reportage de Fox News sur Bush, et ça l'a légèrement échaudé.


Mais j'ai peur de t'attraper la main
>>> forcément. On peut être un vrai dur et avoir peur des staphylocoques dorés, comme ceux que l'on trouve dans les vestiaires surchauffés des salles de boxe, par exemple.


Et que tu m'esquives encore
>>> ah tu vois ? ça se précise. Mickey connait donc une boxeuse...


Je ne sais pas si cet amour est fort
Ou s'il ressemble à la chasse au trésor
>>> cette boxeuse, c'est Million Dollar Baby (MDB)


Si t'en veux pas sache que je le déplore
Et que je m'excuse encore
>>> private joke. Mickey avait proposé du (de la?) MDMA à MDB. Elle a refusé parce qu'elle avait soi-disant un combat hyper-important contre un certain Donald D.

Je n'ai pas peur de la mort
Mais que tu m'évites encore
>>> du coup, c'est double-dose pour un Mickey téméraire. Et là, c'est le drame :


Je te préviens matador
Qu'un jour je t'aurai alors
On a vu des taureaux aimer des toreros
On a vu des taureaux aimer les toreros
>>> bon. Mickey la souris sympatique est dans un ego-trip tauromagique. Durée : 40s. Puis retour à la TV.


Je n'ai pas peur des ordinateurs
Ni des virus exterminateurs
>>> Après un reportage de GameOne sur Bill Gates, Mickey zappe et..


J'ai défoncé tellement de gladiateurs
>>> tombe sur la énième diffusion de Gladiator,


Qu'ils ont disparu alors
>>> Mickey zappe et..


J'aimerais bien t'emmener sur le port
>>> tombe sur Escales, reportage sur la Martinique_à_pas_cher. Mickey s'endort.


Te refaire le coup du con qui t'adore
J'ai peur que tu joues les toreadors
Et que tu m'esquives encore
Je n'ai pas peur de la mort
Mais que tu m'évites encore
Je te préviens matador
Qu'un jour je t'aurais alors
On a vu des taureaux aimer des toreros
On a vu des taureaux aimer les toreros"
>>>Bouffée délirante en back-draft. Mickey est perdu, Minnie pleure doucement sur une pierre.

Note à nos jeunes lecteurs : cette chanson de Mickey est une fiction. Toute ressemblance avec des personnes réelles et leurs rapports compliqués serait purement fortuite.

16 janvier 2006

Le mot du jour (fastoche)
Boute-en-train : n.m. "Mâle placé au voisinage des femelles [afin] de les mettre en chaleur et de les disposer à l'accouplement (avec l'étalon, ndlr)." (source : ici)

Bon, comme tu l'as compris, le boute-en-train n'est pas celui qui ramène la femelle chez elle. Il l'amuse, il lui offre un verre, elle se marre, vache-qui-rit à moitié dans ton lit.
Seulement voilà : le pauv'boute-en-train, il n'est pas ténor, ou dans l'humanitaire, ou dans la finance internationale, ou interne en pédiatrie. Donc le boute-en-train ne peut que retourner à ses blagues pas drôles en sifflotant du Michel Berger ou du Julien Clerc, comme à chaque fois qu'il a super mal au myocarde. Ou qu'il se sent blanchi comme un cheval fourbu. Ou qu'il se sent glacé dans un lit de hasard.
Alors la mort dans l'âme, il se résigne à voir d'autres cueillir les fruits pourris de ses amours perdues.

15 janvier 2006

Another Brick in the Wall
Jouer au tennis contre un mur, c'est chiant, mais c'est possible, car le mur renvoie toujours la balle, c'est Isaac-Newtonien, c'est implacable et même un peu Basque.
Etre amoureux d'un mur, c'est vraiment très dur. Tu lui envoies des e-mails et des SMS débilenflammés, le mur s'en fout comme de sa première brique. Alors tu t'en veux, tu te détestes, à tomber amoureux comme ça, comme une tuile. Tu te dis ce soir, j'arrête les frais, tu le regrettes déjà, anyway, tu t'emballes, c'est Helmut-Newtonien, c'est implacable et même un peu brusque.

Trouve les 10 différences, ou donne un titre, ou invente un dialogue, mais fais qch, merde (photo : Helmut Newton)

12 janvier 2006

Starski et Hutch nananananana (ce post c'est n'importe quoi -Bis-)
J'ai un truc bizarre dans le ventre depuis hier soir, depuis qu'on a couru ensemble et transpiré comme le petit cheval dans le mauvais temps. Milouze aurait dit "transpiré comme des poneys", mais elle disait aussi "il a une haleine de poney", donc là on dit "bataille", et j'ai jamais su si elle avait des problèmes de poney, ou même de ponette (et qui rend la ponette ? Biactol! ahahaha. Bon je sors).
Alors hier soir, j'avais "la connerie", cad autant d'esprit qu'un épagneul en BTS tourisme, et j'arrêtais pas de me marrer "alors ta recherche de boulot ça avance? -non, carrément pas ahaha!", mais j'étais juste super content d'être là, à ce moment-là, c'est con comme une pub pour la Société Géniale.
Et depuis, rien n'a changé, non, non, ça me fait toujours comme des fois en voiture, quand tu abordes une descente un peu vite, ça fait des guili dans le bide et tu te marres. Alors j'ai passé la journée à me marrer comme un cabri. C'est pas fini, 24 heures que ça dure, Elle est partie pour me retourner, j'te jure.

11 janvier 2006

The girl is mine
Que faire demain ? Sauteur à l'elastique dans le Vercors ? Voleur d'amphores au fond des criques ?
Après une petite discussion avec Elle, je viens de me rendre compte qu'on ne passerait pas le stade oral. Ni la fin du mois. Emoi émoi émoi.
Cette fille a la peau si douce, elle me rend totalement dingo. Mais je viens de comprendre. Sa peau est en...en.. Zut, en quoi déjà?
Mais si vous savez, ce composé chimique découvert par DuPont en 1938 et qui fut introduit commercialement en 1949. Oui, ce truc-là, avec un très faible coefficient de friction et une température de fusion à 327°C. On l'utilise comme recouvrement anti-adhésif sur les poêles..
Grrrr, spapossib, c'est quoi déjà ? Ah oui (merci Julien L. de France 3) : le Teflon. Elle est en Teflon. Rien ne peut s'y accrocher. Surtout pas les taches dans le genre de qui_vous_voudrez (que vous 1, 2, 3, embrassez au passage)

09 janvier 2006

Let the beat go on
J'adore enfoncer les portes ouvertes. Je viens de tomber sur radio.blog.club qui est un moteur de recherche dédié, c'est très surprenant, au contenu de toutes les radio blogs de la Terre de l'Univers.
J'étais sans doute le dernier humain à taper les titres/auteurs dans Google, en croisant les doigts pour tomber sur un site avec libre écoute du titre (et pas 10s d'un live enregistré sur dictaphone, non, la version studio silvouplé), le tout en évitant la faute de frappe.
D'où le délicieux moment de nostalgie qui a suivi, en retrouvant certains titres des Bérus, de Clarika, des Pixies, de Sonic Youth, de Trust, de Ludwig, du Velvet, de NTM, de Ray Charles, de Cure, de Gainsbourg, Higelin, Thiefaine et même des sketches de Gad Elmaleh et des trucs de François Pérusse et de Choum.. Et puis aussi des morceaux de Jeanne Chérhal, de Fersen, des White Stripes, des Strokes, de Sigur Ros et de Susheela Raman...
Au pays de Candy

Bon a y est. Je vais dîner avec Elle. Y aura certes six autres alcooliques mondains entre nous, mais boom, ma pression artérielle fait boom.

Elle m'a fait la très bonne surprise de passer me voir la semaine dernière. Et on a passé la nuit ensemble à se bisoucraquer en se papouillant. Comme des quatorzans.
Ce qui me chagrine, c'est qu'elle a en tête depuis des mois un petit prince des collines qui l'avait branchouillée dans l'Eurostar. Un mec charmant, beau et tout, qui en plus bosse dans l'humanitaire. A titre d'exemple, il a passé Noël dans un orphelinat du Costa Rica.
"Tu te rends compte ?" Elle avait des étincelles dans ses yeux bleus en me racontant ça. Je voyais le moment où elle me ferait : "alors tu vois, comme il s'en allait, les poings dans ses poches crevées, il a finalement décidé d'offrir à un petit lépreux une de ses cornées, deux frites, et un rein, non, deux reins, il ne regrette rien".
Et moi, comment puis-je lutter face à l'abbé Pierre déguisé en Brad Pitt ?
Je peux pas.
Alors je sers juste d'amuse-bouche en attendant. Apiéricube à l'eau de rose.

05 janvier 2006

Le mot du jour
Manducation : n.f. "Selon Le Bordas [1976], la manducation vient du latin manducatio de manducare «manger». Il désigne réellement deux dimensions fondamentales de cet acte du «manger». D'abord, physiologiquement, c'est l' «ensemble des opérations qui précèdent la digestion et qui sont : la préhension de la nourriture, la mastication, l'insalivation et la déglutition». À ce niveau déjà, la manducation dépasse infiniment le simple fait de manger. Ensuite, d'un point de vue religieux ou spirituel, la manducation est l' «acte par lequel le fidèle (ou le prêtre) absorbe matériellement l'hostie (ou le vin consacré), dans la communion». C'est en ce sens qu'on parle volontiers de « la manducation de la sainte hostie » " (source : ici)
Je vais La revoir dans pas longtemps et j'en ai l'eau à la bouche. Oserai-je l'inviter à dîner (manducation sentimentale) ? Acceptera-t-elle de passer la soirée à mastiquer ?

01 janvier 2006

Allo ? la compagnie des lapins bleus ?
Dix jours en famille. Au secours. Une journée de plus et j'appelais Didier Julia. Essayé de me remonter le moral en lisant "La possibilité d'une île" que je m'étais gardé au frais. Grosse déception. J'avais pourtant adoré "Les particules élémentaires", qui flirtait déjà avec le mythe de l'ADN totalement sous contrôle, tout en restant profondément cynique et déprimant comme on aime, surtout en cette saison.

Mais "la possibilité.." c'est vraiment n'importe quoi. Du Philip K. Dick en phase terminale de cancer des coucougnettes, soigné par injections de Barjavel. Michmuche, le coup de la photosynthèse à l'échelle humaine, c'est vraiment trop (et encore, je passe sur Raël). Autant feuilleter mon album Panini de "Jayce et les conquérants de la lumière", avec les monstroplantes et cette petite pute de Flora épaulée par son poisson volant télépathe. Du coup, j'ai relu d'une traite "Plateforme", qui est super rigolo. Surtout pour le name-dropping. Exemple (de mémoire) : "le chef de village avait un petit front étroit, et dans l'ensemble, l'air bovin. Il ressemblait beaucoup à Nagui". Y'en a aussi pour Julien Lepers et Michel Drucker, Isabelle Allonso et Jacques Attali.

Enfin, j'ai l'impression que H. s'amuse à placer dans tous ses bouquins que "l'homme est un mammifère ingénieux". C'est un peu court. En effet, après de solides études, l'homme peut devenir ingénieur.
Ou chômeur.