29 avril 2004

Breakdown
J'ai dormi de 21h à minuit, puis, impossible de fermer l'oeil. Cerveau en stand by. Des semaines que je n'ai pas passé de nuit normale. Pas un rêve. Avoir raté deux essays n'arrange rien, je me sens plus misérable qu'une crotte d'oiseau. Quelques cauchemars : enterré vivant, démembré, poignardé, y'a que l'embarras du choix. Mais cette nuit, j'ai rêvé que je me métamorphosais lentement en hérisson. J'étais sur une île, ou plutôt un rocher battu par le vent. N'ayant rien à manger sinon un peu de lichen et d'écume, je me suis doucement transformé. ça a duré une éternité. Trois heures.

Je n'ai envie de rien. Même pas d'une love session. Pas envie de parler. Pas envie de sourire. Pas envie d'être charmant ou de sortir de l'ordinaire. Juste un hérisson malheureux comme les pierres.

Boulette m'a envoyé sa photo. Elle a l'air d'être amusante, comme fille, mais pas très jolie. Je ne recherche pas de jolie fille en priorité (ai-je d'ailleurs vraiment le choix?), mais y'a quand même des limites. Donc, une croix sur Boulette.

Mais il y en aura d'autres, des boulettes.

27 avril 2004

Dell'amore dell'amore
Et voilà. C'est reparti pour un tour. Comme en quarante. Je viens encore de tomber amoureux d'une fille improbable. Son surnom, c'est "Boulette" (enfin, j'espère que c'est son surnom). Parce qu'elle en fait des tonnes, de boulettes, une vraie gaffeuse invétérée, et j'espère avoir bientôt l'occasion d'en raconter un brin. Je ne sais rien d'elle, mais j'ai très envie de parcourir les 10000km qui me séparent de Macao. Donc, voilà, pour résumer, petite approche tranquille par Msn. On verra ce que ça donne, je la garde au chaud pour cet hiver. Elle viendra peut-être étudier à Rennes.

Je ne sais pas pourquoi je me sens à l'aise sur Msn. ou plutôt que sur Msn. Ah, si vous saviez, qu'il est comique et laid. Msn, c'est le pays de la liberté. Je te zappe, je te zoome, je t'zime (oups, sacré clavier azerty, j'ai raté le "a")

Seulement voilà. Msn, c'est un chateau en Espagne. Personne ne fait jamais : "je laisse la porte de ma chambre ouverte. Je t'attends dans le noir, et je suis nue en dessous. Viens me voler ma nuit..." houlà, et moi, je rapplique avec mon pyjama en peau de bite??? mais c'est que des invitations comme ça, y'en a que chez Barbara Cartland, et encore, dans sa péridode d'avant ménopause. S'en souvient-elle seulement ? Si oui, peut-elle m'envoyer l'email de ses héroïnes? BARBARA ? TU M'ENTENDS, BARBARA?

24 avril 2004

Cours, Lola, cours
Robbie et moi avons fait un jogging d'une heure cet après-midi et ça fait vraiment du bien. Gros décrassage. J'adore le moment où, à bout de souffle, on pousse la limite. Petite mort ordinaire. Oxygène et ivresse dans les veines. Vivifiant. Vital. Chaque centimètre carré de peau pour capter le soleil. Oublier ces putains d'essays qui me pourrissent la vie. Pas d'excès de testostérone, libido détendue. Je suis calme. En paix.

22 avril 2004

Little Italy
J'ai retrouvé Whitefields 14 et son ambiance tranquille. Et bossé sur un business plan, mais faute de temps, et mal organisé, je ne suis pas content de ce travail.

Gianna vient d'arriver, elle occupe l'ancienne chambre de Vee. Elle est mimi comme une souris. Elle tient dans la main. Cheveux longs, noirs et bouclés. Yeux de khôle, pétillants. Bouche rieuse. Gianna a l'air espiègle, mais on devine qu'elle a du tempérament.

J'ai pas fait italien à l'école. Mais je ferais bien italiennes à l'Université. Ah qu'elles sont jolies, les filles de ce pays, zaï zaï zaï zaï ! Je crois que Gianna est très prise. Très éprise de son chéri. Pourquoi suis-je seul ?

J'en sais rien. Marre de cette diète sentimentale. Ma vie sexuelle, c'est plus BBC que XXL. Je veux des câlins !

18 avril 2004

Les cinq dernières minutes
Je me souviendrai longtemps de mon retour à Warwick : le voyage le plus nul de tous les temps.

Tout démarre à l'aéroport de Bergerac, dont j'ignorais l'existence. En fait, l'aéroport fait 200m2, un loft au milieu de la campagne. Evidemment, la douane m'a pris la tête et m'a emmené dans un bureau pour fouiller mon sac en profondeur. Dire que j'avais mis une heure à tout plier !

Arrivéee à Stansted. Coach pour Londres, puis correspondance d'une heure. Au bout d'une heure, je m'aperçois que j'attends au mauvais endroit. J'arrive 5 minutes trop tard. J'attends celui d'après. 23h30. Nouvelle tentative. Bien sûr, avoir raté mon premier car ne me donne aucun privilège. J'attends donc derrière Bob Marley et les Wailers (ou leurs sosies), qui ont en plus deux enfants qui pleurent. Résultat : je suis recalé. Il me faut un train.

Direction Euston. L'Underground va fermer. Je prends un taxi et 15 livres plus loin, j'y suis. Evidemment, plus de train pour Coventry. Que faire ? un agent m'indique un hotel "cheap". Il pleut des cordes à sauter. Sur la route, je croise Katie Holmes, en tenue de soirée. Elle me dit "hello", je réponds "mmgrr", j'ai les mâchoires serrées. Le "County hotel" me propose une chambre à 40 livres, avec commodités sur le palier (!).

Où dormir ? Je retourne voir l'agent, pour être bien sûr qu'il s'est foutu de ma gueule. Je suis trempé, j'en ai marre, à m'en taper la tête contre les murs. Il me propose d'attendre jusqu'à 2h, heure de fermeture de la gare, puis de m'emmener dans un coin sombre. Suspense. Page de pub.

J'entame une nouvelle phase d'attente, on dirait du Beckett. En plus, une femme d'environ 40ans vient s'asseoir pas loin de moi. Elle porte 2 sacs en plastique et un visage figé. Comme un automate qui sortirait de chez Tesco. Toutes les 3 minutes, elle se met à dodeliner, à faire "non" de la tête. Et puis elle tapote de l'index la paume de son autre main. Je veux lui parler, mais les mots ne sortent pas. Je veux qu'elle me raconte son histoire, si elle a des gosses et comment ils s'appellent. Rien ne sort.

Vient 2 heures, nouveau transit. Une 25ème heure, dans ce voyage immobile au bout de la nuit. Dans la salle d'attente, il y a un Noir et 3 teenagers. Tout le monde est assoupi. Je m'installe comme je peux, le coeur entre 2 chaises et la main sur le cul (pour adoucir les angles métalliques). La nuit dure 3 heures, et l'amour, 3 ans, je me répète.

Je parviens à dormir une heure, que je remplis d'un rêve de Sandy. Un rêve couleur Sépia, et serein comme la pub Eternity de Calvin Klein. Tendresse, caresses. Instinct de survie. De l'utilité du rêve. C'est l'une des premières fois que je rêve de Sandy. Note : je promène un pigeon (ou une mouette) en laisse. Tendresse, caresse. Je finis par jouir sur les seins et le visage de Sandy.

Je me réveille à 5 heures, à la réouverture. Je vais me rafraichir. Je retrouve la dame au tic, la femme automatique. Encore 3 heures d'attente. Je prends un grand café (1,5 livres !) en pensant bien à me brûler la langue, puis à en renverser sur mon pantalon. Puis coach jusqu'à Milton Keynes, et enfin train. Virgin train. Pendolino.

Génial ! Je peux brancher mon casque dans le siège et écouter de la musique. Les toilettes ressemblent au module de téléportation de Star Trek (rotonde, tout y est automatique).

Me voilà à nouveau dans cette chambre, froide. Le dernier term va déjà commencer.

15 avril 2004

VIVE LAVIRVI
Je viens de tchatter une heure avec Vee et ça m'a fait très plaisir. Elle a ce talent particulier de voir à l'intérieur des gens, un peu comme Superman avec ses yeux à rayon laser. Sauf que Vee, elle a pas besoin d'une combi bleue en nylon et d'une cape rouge un peu naze. Vee, elle a pas non plus les yeux revolver. Et, tout comme Léa, elle est pas terroriste.

Avec Vee, je me sens bizarre, comme si elle m'enveloppait avec une serviette chaude. Elle me déshabille en un clin d'oeil. En 3 ou 4 questions, je suis dans les choux. Elle me met à nu, juste avec des points d'interrogation. J'ai très souvent envie de pleurer.

Il y a parfois une sorte de jeu entre nous, une espèce de séduction. Parce qu'on sait elle et moi qu'au fond, on est bourré de doutes et de contradictions. C'est pour ça que Vee et moi, on est pote.
Message in a bottle

On est au coeur de la nuit, tout est calme, trop calme, et froid. Je viens de ramasser 3 petites crottes du chat. Il les avait éjectées de sa litière et ça a répandu une odeur méphitique de tous les diables. Incroyable. En plus, ce chat est mentalement retardé. Il court après des souris imaginaires. Comme moi.

C'est dans ces moments là que tu me manques le plus. Je m'en veux tellement pour toutes les fois où je t'ai mal parlé, déconsidérée, humiliée. Pardon.

ça ne change rien à ma position, je ne veux certainement pas qu'on revienne ensemble. De toutes façons, on n'est pas fait pour vivre ensemble. On s'entendait plus. On s'est séparé d'un commun désaccord.

Je tiens beaucoup à toi, je m'en veux tellement de t'avoir blessée. Tu méritais mieux que tout ça. Tu me manques tant.

14 avril 2004

un, deux, un, deux...
Petite journée. j'ai fait quelques pompes et des tractions. Encore 1600 ans à ce rythme et mes muscles auront un aspect humain. En attendant, j'écoute pousser ma barbe en tombant amoureux toutes les 40 minutes. Merci MSN.

13 avril 2004

Activité manuelle
Il y a quelques portraits de Sandy et moi dans la maison familiale. Marre de sourire et puis, j'aime pas ma gueule, toujours crispé de la mandibule. Donc j'ai découpé dans un Cosmo, qui trainait par là, quelques pubs shampooinesques. Résultat : je me retrouve avec Katie Holmes à mon bras, ou en train d'embrasser Jennifer Aniston. Ah ah, Brad, serre les f*****, j'arrive à fond la caisse !
1. Premier jour
Et le web créa Blogger.
Le Tour de France n'aura pas lieu
Je viens de faire 60 km à vélo, histoire de voir si les soucis sont solubles dans la sueur. Perdu. J'ai très mal au derrière : je suis assis sur une boursoufflure, bref c'est le Hiroshima du slip.
13ème jour que je suis célibataire et c'est décidé, je serai Bridget Jones au masculin.