24 octobre 2005

Suddenly I see
Deux semaines que j'étais crevé. A m'endormir à 20h. Pour la première fois ce matin, je n'avais pas envie d'aller bosser. Je n'ai plus de projet passionnant sur lequel me faire les dents. Reste la routine et ses petites emmerdes qui trainassent. Et ma mémoire qui flanche. Pourtant je note pratiquement tout. Après le problème c'est qu'il suffit d'oublier de noter un truc pour oublier totalement le truc. Je vais devenir débile indélébile comme Isabelle Carré dans "Se souvenir des belles choses". Enfin, les belles choses en l'occurrence, c'est 3x200g de râpé allégé.
Et puis tout a changé. J'ai remis mes lunettes. Je vois à nouveau à plus de 3m et surtout je suis en forme. Pas mal à la tête. J'ai même préparé un crumble pour l'anniversaire d'Anette. Dire qu'elle a même pas eu de gâteau alors qu'Anette elle pense toujours à tout le monde. Milouze a dit qu'elle préparerait un gâteau, et puis finalement rien, pas les ingrédients. Alors demain, on va fêter son prochain anniversaire à Anette, avec 51 semaines d'avance, parce qu'on est des ingrats écervelés, alors on s'y prend assez tôt.
Ce soir ça va vachement mieux. Je me sens aimé. Oh bien sûr il y a ce que me dit Sandy, qui me touche énormément. Il y a ce que me dit Pauline et que je ne veux pas croire parce que trop beau. Je me sens aimé. Et protégé. Par quelque chose de bien plus grand que toi et moi. Un amour sûr, solide, inconditionnel, total. Et c'est si bon de connaître ce sentiment/sensation/vérité.

Mais bon, comme disait le poëte, "Dieu est amour, mais il fait pas beaucoup de bisous."

23 octobre 2005

Le mot du jour
égotisme : n.m. "Le mot égotisme a été emprunté par Stendhal pour la première fois, semble-t-il, à l’anglais egotism: habitude de parler de soi, de mettre sans cesse en avant le pronom moi (Littré). Ce nom ne figure pas dans l’édition 1832 du Dictionnaire de l’Académie Française. L’emploi du mot par Stendhal fonde le sens du terme en critique littéraire.
Littré fait observer que “ c’est à la langue anglaise à rendre compte du -t- ”, qui ne paraît être rien d’autre qu’une consonne euphonique. Elle a le mérite de permettre la distinction entre égotisme et égoïsme. Il faut d’ailleurs prendre bien garde que l’égotisme, passion de s’analyser et de parler de soi à la première personne, ne doit pas être confondu avec l’amour-propre, l’amour de soi, la vanité, l’égoïsme ni l’égocentrisme. L’égotisme désigne l’étude analytique, faite par un écrivain, parfois avec complaisance, de sa propre personnalité. Stendhal précise : “ L’égotisme, mais sincère, est une façon de peindre le cœur humain. ” (source : http://www.ditl.info/arttest/art322.php)"

"...de peindre la coeur humain et de soûler son voisin" (la femme de Stendhal)
Miniature disasters
Parfois, je suis vraiment bête à manger du foin. Des kilos de fourrage. Des champs entiers. J'ai un peu tout gâché avec Clémence, mais bon, je le savais. C'est un peu comme quand Grosjean joue contre Federer. Il sait qu'il a aucune chance, mais Grosjean y croit, allez Grosjean, 6-4, allez mon Grosjean, 6-3, alllllllez 6-1. J'y suis allé avec mes gros sabots roses pâles et voilà. "Non. N'y pense même pas" et hop. Faut dire que je fais de l'anti-vente, et l'anti-vente, ça marche, c'est-à-dire que ça marche pas. C'est vrai quoi, Pierre Bellemarre, jamais au grand jamais il dirait que son body-trainer, ça te fait donner des coups de bite dans le vide, et qu'en trois fois sans frais, t'auras l'air super con. Ce n'était pas le bon moment, mais ça aurait pu être le lieu, enfin, qui sait, putain, je vais m'acheter une botte de foin et ruminer tranquille en pensant à tout ça. Au 100ème rateau, je paie ma tournée.

22 octobre 2005

A little prayer
""Il faut imaginer Sisyphe heureux". Je le croirais peut-être si je savais qu'on lui donnait le droit de s'arrêter quelques secondes de pousser sa pierre. Alors, parce qu'il aurait choisi de ne rien faire, choisi quelques secondes, elles deviendraient l'éternité, bonheur du corps, grand vide dans la terre... (...)
Le malheur de Sisyphe n'est pas de rouler sa pierre, mais de rester absent de toute beauté. Jamais pour lui le monde ne devient spectacle à regarder (...) C'est la première étape du bonheur : avoir quelque chose à pousser, à planter, à cueillir, à travailler, à inventer, à aimer, peut-être. Sans rien de tout cela, difficile de se confondre avec le mouvement du monde. Plus difficile encore de le trouver.(...)
J'écris un peu chaque jour (...) Je pose près de moi la rousseur d'une bière, ou tu fais un vin chaud. Comme il est bon à déguster quand la page est finie ! Sisyphe ne connaît pas ce bonheur. Tout semble plus léger ; j'avais fixé un terme à mon devoir, et le voilà rempli. La page terminée invente le plaisir de la cannelle. Le temps se ferme sur le soir, dans l'oasis châtaigne dessinée par une lampe basse à l'abat-jour de laine sur le velours du canapé. On parle de tout et de rien. Demain tu pourras passer au marché ?
(...) Entre le désir de vin chaud et le plaisir qu'il sait donner, il y a toute une page blanche à courir comme un chemin de neige. J'écris beaucoup pour ça ; pour inventer le temps de juste après, lui faire une couleur à boire au bout d'un long désir." Philippe Delerm, 1986, Le bonheur, tableaux et bavardages.
Merci Clémence pour le bouquin.
Delerm parle à l'enfant qui est en nous. Alors bien sûr, on dira que c'est mièvre, futile, facile. Mais ce livre m'a fait beaucoup de bien quand même. Un peu comme quand tu rentres chez toi, trempé jusqu'à la moelle, et que tu prends une douche bien chaude juste après. Delerm écrit au pastel, c'est le peintre de l'enfoui, du minuscule, du doudou. Niveau déco par contre, il a des goûts de chiotte.

20 octobre 2005

Blue Hotel
Personne n'aurait parié un penny sur nous. Mais l'idée d'un début si foireux me plaisait furieusement. Autour de nous la rue assourdissante hurlait. Pour une obscure raison tu préfères Nancy à Londres. Encore Vezoul pourquoi pas. Bref, t'as voulu voir Nancy et t'es partie, comme toujours. Babaille Pauline, jolie passante, fais toi une jolie vie sous les sunlights. N'oublie pas, quand tu seras sur scène, lève un peu les yeux. Je serai au paradis.

Clémence et moi on est allé à la messe dimanche dernier et ça me fait plaisir de partager ça avec elle. Il faut dire que les messes n'ont pas grand chose à voir avec ce qu'on a en France. La musique est moderne, les paroles faciles, à la limite pop. Et tout le monde chante, à fond les ballons, et pas seulement la vieille de devant qui sent un peu la pisse de chat. Avec Clémence, j'entrevois la possibilité d'une amitié. Alors que c'est une fille. Et qu'elle est très jolie.

Avouons-le ma libido me laisse un peu (enfin) tranquille en ce moment, comme quoi, ça varie vraiment avec les saisons, et je dois avoir un thermomètre dans la bite. D'ailleurs baisse un peu le chauffage, ça me gène, merci.
Take me out
So if you're lonely
You know I'm here waiting for you
I'm just a crosshair
I'm just a shot away from you
And if you leave here
You leave me broken, shattered I lie
I'm just a crosshair
I'm just a shot then we can die
I know I won't be leaving here with you

I say don't you know?
You say you don't know
I say take me out
I say you don't show
Don't move, time is slow
I say take me out

I say you don't know
You say you don't go
I say take me out
If I move, this could die
Eyes move, this could die
I want you to take me out
I know I won't be leaving here
I know I won't be leaving here
I know I won't be leaving here
I know I won't be leaving here with you

I say don't you know?
You say you don't know
I say take me out
If I wait, this can die
If I wane, this can die
I want you to take me out
If I move, this could die
If eyes move, this could die
Come on, take me out
I know I won't be leaving here
I know I won't be leaving here
I know I won't be leaving here
I know I won't be leaving here with you

(Franz Ferdinand- par Scissor Sisters ici)

18 octobre 2005

Le mot du jour
Solipsisme : n.m. Le solipsisme (du latin solus, seul et ipse, soi-même) désigne, d'une part, l'attitude du sujet pensant pour qui sa conscience propre est l'unique réalité, les autres consciences, le monde extérieur n'étant que des représentations et, d'autre part, une théorie philosophique qui par l'abstraction du monde externe ou des perceptions qui en proviennent, place l'individu seul devant la seule connaissance de sa propre existence. (source : ici)
J'emmerde le monde. C'est pas de l'aigreur vulgaire, c'est de la philosophie. De toutes façons, l'homme est un loup pour l'homme. Et un con pour le loup.

16 octobre 2005

Le mot du jour
Piriforme : adj. En forme de poire.
Avec le temps, va, tout s'en va et le corps des Anglaises se déforme et devient piriforme.
Variante : Viens avec moi chez les Barbapapas.

14 octobre 2005

If I ever feel better
Clémence et moi, on est bien connectés, c'est clair. D'ailleurs on dirait qu'on est en train de passer à l'ADSL. Mais bon, on est collègues. Ne nous enflammons pas. Pas comme d'habitude. Marre de l'auto-combustion.
D'un autre côté, Clémence, elle est pas comme d'habitude. On se dévoile par petites touches. On fait de l'impressionnisme. Il y a du cristal dans ses yeux. Un truc pur. Totalement désarmant. Elle est calme. Sereine. Un petit Bouddha. ah ah ah. Un petit Bouddha ah ah.
Mes yeux me piquent quand je lui parle. Mon regard déconfit danse et fuit son regard.
Alors j'ai très envie qu'elle me prenne dans ses bras. Qu'elle me dise tout va bien. T'es un mec bien.
Mais non rien.
Ne nous enflammons pas.

11 octobre 2005

Le mot du jour

Psittacisme : répétition mécanique d’un même énoncé à la manière d’un perroquet (source : ici)

You have no new messages.
You have no new messages.
You have no new messages.
You have no new messages.
You have no new messages.
You have no new messages.
(ben oui, j'ai bien regardé regardé. 173 fois fois. Pas de nouveau message sage)

09 octobre 2005

Somebody saved me
Bon, y a trop de nanas dans ce blog. Trop de nanas, trop de blabla. Pas assez de sexe, de trash, de gore. C'est quand même la super louse avec les filles, putain, dis-moi c'est mon faciès qui ne va pas oohwadiahwoh vous m'avez trahi.
jean-claude_dusse.fr.st, c'est mon prochain blog.
Pour me consoler, je me dis que Clark, le gars de SmallVille (ben oui, Matt, malgré ses 29 ans est fan absolu de cette connerie donc on a tous les DVD, alors comment mûrir dans ces conditions???), malgré sa gueule d'amour, ses super jambes qui le propulsent à la vitesse du çon ("çon" : copyright le Canard enchainé), et maintenant ses super zoreilles qui entendent à travers les murs (du çon, putain, tu vas me ruiner, mon Canard), et bien Clark Kent est puceau, oui, madame, et il n'embrasse les filles que pour les ré-animer.

Smallville est quand même une série très intéressante :
  • Clark a deux papas : un sur terre, un autre qui vient d'ailleurs qu'on ne voit pas, dont on n'entend que la voix, et encore, à travers un nuage de lumière. Le père adoptif de Clark est fermier, un métier simple, noble et très ancien ;
  • Clark est fils unique ;
  • Clark a des pouvoirs surnaturels ;
  • Clark est immortel, ses tissus se reforment après chaque blessure ;
  • Clark est convaincu d'avoir à accomplir sa destinée, et que cette destinée doit servir l'humanité. Cela ne l'empêche pas de douter parfois ;
  • Le sang de Clark a le pouvoir de ressusciter les morts ;

Ca vous rappelle quelqu'un ?

L'Amérique bien pensante de la Bible-Belt doit se caresser le missel en regardant Smallville. Enfin bon, moi je dis ça, je dis rien. Réveillez-moi quand on arrive à Gomorrhe. Non, pas à Sodome, c'est pas la peine, y a rien à voir. [allez, je la fais ?] C'est le trou du cul du monde. [désolé]