18 février 2005

Je ne veux pas travailler
Bon. On est entre nous. On peut tout se dire. Je n'ai que 2 lecteurs réguliers. C'est pas super grave de pas être le roi de l'audience, après tout, seule une petite poignée de personnes (faut-il un "s" à "seule"? seul peut il être au pluriel? Où va l'univers?), connaissent ce blog. L'une de ces personnes habite près de Strasbourg, l'autre près de Nantes. Pour Strasbourg, je vois à peu près (ça commence par "rach", finit par "ida"). Mais pour Nantes??? silvouplé, écris-moi sur le livre d'or.

C'est quand même génial que tant de personnes écrivent sur ces foutus blogs.
Alors le blog du mois, c'est "vocabuild". Des mots anglais originaux sont mis en avant. par exemple "profligacy", "pulchritudinous" ou bien "crwth", un instrument celtique, sans voyelle (comment le prononcer sans en mettre partout?).

On pourrait aussi faire un site de mots assez inutiles, voire hideux. Le mot "pubère" est assez laid, tout comme "verge"., mais la nature est ainsi faite. Quant à "athanor" ou "acqua toffana", dur de les employer sans éveiller les soupçons.

14 février 2005

My bloody Valentine
Et oui, c'est la saint Valentin, bonne fête à tous les fleuristes. La télé et les vitrines dégoulinent de petits coeurs sirupeux. Beaucoup d'articles parus sur la chimie de l'amour, question d'ocytocine (pardon pour l'orthographe), ça c'est pour l'attachement et la fidélité, et puis de lulibérine, pour le désir. Pour le plaisir, après, tout le monde connaît, endorphines, endo-cannabinoïdes, et pour ma part, une verveine menthe. Mais l'amour, c'est bien plus que ça : Mélanie, 5 ans, confie à un journaliste qu'elle "aime Martin passqu'il a des taches de roussole".

11 février 2005

Porcherie
Hier, soirée Rotar'act. C'est la branche jeune du Rotary international, une sorte de club Mickey pour les fils à papa rotaryens. C'est fou comme les riches se ressemblent et s'assemblent. Comme les pauvres. Bref, il y avait Pierre-Henri, en droit, qui présidait à cette soirée de bon aloi. Il y aurait des milliards de choses à dire, mais vu la merde qui sort de mon clavier en ce moment, pas moyen. Faut épargner le lecteur. Alors je suis vite rentré dans mon nid douillet, à 6 minutes à pieds du pont St-Hélier (vous voyez, je vous l'avais dit...)

08 février 2005

O sole miiiiio

La journée a été magnifique, avec un immense soleil qui met l'humeur à nu. Respirer l'air frais, capter la lumière. Etre une gentille plante verte. D'habitude, je trouve cette débauche de rayons solaires parfaitement déprimante. Merde, on est au coeur de l'hiver.

Mais aujourd'hui, rien à faire, je sifflotais "tagada voilà les Dalton" en chronométrant mes trajets. J'habite un nouveau coin. J'ai emménagé dimanche, dans un petit studio, près de la gare. Le quartier est popu, et reste animé 24/7 ce qui est bien pour ce petit village rennais. C'était Mardi Gras. J'ai mangé des chips, et j'ai mis mon déguisement ordinaire qui me permet de passer inaperçu.

Demain, c'est le début du Carême. Back to the basics. J'aime bien le Carême, mener une vie simple et pure.

Je crois être taillé pour le célibat et je suis assez fan de solitude. En fait, je suis bourré de défauts et complètement imbuvable, je n'aime pas grand chose. Ma black-list : le manque d'exactitude, les pouilleuses de 20 ans, les working people de 30 ans, les vieux beaux de 40, les mamans modèles, les jeunes parents, la viande, l'alcool, les animaux, les enfants, les fumeurs, la foule, prendre l'ascenseur avec d'autres personnes, faire du shopping, faire la queue, aller à la piscine, etc. Je n'aimerais pas vivre avec moi.

Je vais rester seul pour longtemps. Reste la famille. Encore un craquage ce WE. Claire a pété un câble. Je lui ai demandé d'aller chercher une bouteille d'eau sur le balcon. Mon ton ne lui a pas convenu. Elle a craqué, s'est ruée vers la porte. "J'en ai marre !" Papa qui s'oppose " Je t'ordonne de rester" Moi "Mais laisse la partir!". En fait, je voulais ouvrir la fenêtre.

Ce soir, j'ai vu "The Corporation" au TNB, un docu sur l'impact "sociétal" des multinationales. Le parti pris est flagrant, cri altermondialiste, le tout dans la veine de Mike Moore ("The Big One", "Downsize it") cad super partial, c'est la loi du genre. L'interet est purement formel : l'entreprise est une personne morale (d'ailleurs, cette personnalité provient du détournement d'une loi sur l'affranchissement des esclaves noirs américains). Mais quel genre de personne est-elle ? symptôme 1 : incapable de construire des relations durables avec le monde, 2.insensible au malheur des hommes et des enfants, 3.coupable d'acte de cruauté envers les animaux : chacune de ces caractéristiques (et bien d'autres encore) est étayée par des témoignages et des exemples. Shell pollue le Niger et fait condamner à mort ceux qui le dénoncent, Monsanto met au point un stimulant pour la production de lait qui infecte les pis de vaches, etc. Le diagnostic : l'entreprise multinationale est un psychopathe. What's up doc ?

allez, that's all folks.