19 juin 2004

Chiquita
Week-end à Paris. Seul. Probablement le dernier. J'essaie d'apprécier, d'être infidèle à Sandy. Mais je ne parviens même pas à tromper mon ennui. Je suis sorti acheter une montre chrono, et finalement, j'ai acheté 2 ampoules au BHV. Au sous-sol, une femme m'interpelle "hep, Monsieur, est-ce que vous vous occupez des installations électriques?" Qu'est-ce que c'est que cette question. T'es qui, toi? tu fais quoi? Sur ce, je lui dis que je suis pas du BHV, et que je m'appelle POLO (parce que c'est écrit en gros dans mon dos). 1 heure après, direction Go sport à République, toujours pas de montre chrono en vue, je me fais à l'idée de la commander à télé-shopping, avec le rénov'plastic offert. Une femme de 50 ans, maghrébine, m'arrête : "les vêtements femmes c'est où? -par là-bas (nom de Zeus, moi c'est POLO!!!). Je dois ressembler au vendeur standard de chez Darty, le renard des grandes surfaces. Exemple :si le soir, à 20h45, je promenais Dyson, mon aspirateur 1200W, ça choquerait personne. Les gens me prendraient pour une moto-crotte. Sans la moto.

Rachi a eu la très mauvaise idée de partir ce week-end, faire du bateau sur le bassin d'Arcachon. Elle me l'a dit au téléphone. Oui, directement dans mon oreille. Elle a une voix suave, plutôt grave, avec une pointe de sophistication parisienne, un peu blasée, mais là, j'en fais des caisses, elle a une voix à tomber par terre. Xavier dit que Rachi a une tête à aimer la bite (d'amarrage ? non, même pas...). Je n'en sais rien, Rachi est pour moi un point d'interrogation. Sexy, le point d'interrogation. A en faire des lignes entières sur un cahier du soir. J'ai dû mal à imaginer la forme de ses seins, du grain de sa peau, la carnation de ses lèvres, son goût. Mal à l'imaginer nue abandonnée, j'imagine juste la plage qui va avec. Histoire platonique tonique.