29 juin 2005

The sound of silence
Elle est morte samedi. En fin d'apès-midi. J'ai passé mon enfance avec elle, et puis elle a grandi elle aussi ; elle est toujours restée auprès de moi. Je lui dois beaucoup. Elle est morte samedi et putain le vide est oppressant. Ma télé a claqué, et crois moi, quand t'as personne à qui parler, ni accès à internet, un samedi soir sur la terre, c'est chiant +++. "Il faut avoir une sacrée richesse intérieure" (recrue Castaldi, 2 mars 2005).

22h. Je me décide à aller boire un verre. Les terrasses sont pleines, les clodos pas encore. Place Ste Anne, rue de la soif, place des Lices, retour à République. Même pas osé m'asseoir. De toutes façons, j'ai une sorte de bouton dégueu à la lèvre sup, alors à quoi bon entreprendre une conversation ? J'ai appelé Fred, à qui j'ai refilé ma place chez les télés XXX. Une 1/2 heure pour lui expliquer combien Anna Gavalda écrit comme on enfile des nouilles pour le collier de fête des mères. 200 000 examplaires de "j'aimerais bien que qqn etc". tssssss. Fred s'en fout.

Vu à la télé. Crime passionnel. Un mec a buté une nana à l'IUT de Poulpignoux (je cite de mémoire, à vérifier). Mec, si j'avais dû buter toutes les nanas qui m'ont éconduit, eh bien Verdun passerait pour un cimetière de quartier. Et puis, pourquoi t'arrêter en si bon chemin ? Il aurait fallu retourner l'arme contre toi, pour la rejoindre au paradis des steaks hachés. M'enfin tu comprendras qu'un rateau, c'est bon (3000 rateaux, ça se discute). Sinon, tu sors avec la fille, et au bout de trois ans, elle veut un gamin, un contrat de mariage et un emprunt sur 20 ans pour la maison. Alors tu vois, prison ou crédit : en amour, on a toujours 20 ans.